On m’a posé un lapin.
Je devais assurer une semaine de formation mais au dernier moment, en me connectant à la session Zoom, je vois qu’un autre formateur était là.
Un peu louche.
Je me renseigne en vite fait. Je vois que je n’ai plus accès à ma semaine de cours dans l’intranet alors que j’ai appuyé sur le bouton d’ajout de la semaine de cours.
Je contacte l’administration, on me fait part de plein de changements en interne et on a pas su quoi me dire quand je leur dis que c’est bizarre qu’il ne m’ait pas contacté.
Au fond, je ne trouve pas ça très sérieux. Je trouve celà même un peu dommage car j’ai organisé mon planning en fonction de mes futurs semaines de cours mais voilà que ça s’arrête subitement.
Dans ce genre de moment, je ne peux m’empêcher de sourire un peu car je suis de nature zen alors que je pense à d’autres qui n’auraient pas hésiter une seconde à insulter des grands-mères.
Je préfère dire “merlich !“ (“c’est pas grave” en arabe)
On va pivoter comme on le dit si bien en langage “startup”.
Heureusement que je n’ai pas mis tous mes œufs dans le même panier.
Je travaille sur un projet secret depuis un moment.
Il prend du temps à sortir car je me suis retrouvé en plein milieu de process de validations.
En attendant, je me suis mis à chercher du travail.
Et dans le même temps, Morsay vient de sortir une série très intéressante avec un titre sans équivoque: “Morsay SDF”
Dans cette série, Morsay veut nous montrer qu’on peut s’en sortir en étant dans la rue.
J’ai trouvé le concept très intéressant et j’ai trouvé un réel plaisir à suivre tous les jours, les progrès de Morsay.
Je sais que Morsay est un personnage contesté.
Un personnage qu’on ne doit pas prendre au sérieux.
Mais perso, je pense avoir l’intelligence d’aller outre les apparences pour voir si il y a des choses à tirer de chaque personne.
Aussi contestés soient ils.
J’ai l’intime conviction que l’on peut apprendre de tous.
De l’entrepreneur multimillionnaire au galérien, du professeur polytechnicien au gangster, de l’homme politique à la star de téléréalité, de l’imam au rappeur.
Tous ont quelque chose à nous apprendre.
Aussi invraisemblable soit-il, je dois reconnaître que Morsay a été une source d’inspiration pour me lancer sur les réseaux sociaux.
Je sais au plus profond de moi que j’ai beaucoup de choses à apporter à min niveau pourtant je me retrouve face à beaucoup de blocage: ce qu’on appelle les pensées limitantes.
Morsay est un personnage intéressant car il n’a pas de pensées limitantes.
Il est totalement sans filtre.
C’est quelqu’un qui maîtrise à la perfection l’art de l’autodérision.
Après tout, c’est sa marque de fabrique.
Se lancer sur internet ça fait peur.
On s’expose à la masse, on s’expose aux critiques, à la jalousie.
Au fond, ce que tout le monde souhaite, c’est se faire son oseille tranquillement et en toute discrétion, être à l’aise financièrement sans que Monsieur tout le monde nous connaissent.
S’afficher sur internet, c’est aussi jouer avec sa réputation.
On a pas envie de se retrouver dans la “sauce”.
Pourtant, c’est un levier extraordinaire que de s’afficher sur internet.
Malgré tout, je ne peux m’empêcher de penser qu’il faut être fou pour s’afficher sur internet.
Il faut être fou pour jouer avec sa réputation.
C’est pour cela que ceux qui se retrouvent sous les feux des projecteurs sont souvent des personnages controversés.
On doit leur reconnaître une qualité.
Ils n’ont pas peur.
Or, je pense que beaucoup de gens ont peur.
J’admire quand même les gens qui n’ont pas peur même si je ne sais pas si ils le font par inconscience ou par courage.
J’ai envie d’y voir une leçon de courage.
La conclusion arrive très rapidement.
Au fond, si des personnes comme Morsay se lancent, sur des sujets peu profonds, quelle est ton excuse pour ne pas te lancer ?
A ce moment-là, je me baladais dans un terrain de sport et je décide de me lancer.
Je ne sais pas où tout ça nous mènera, mais si on ne se lance pas, on ne saura pas.